06/03/2013

Chronique de jurisprudence de droit de la propriété intellectuelle

Ma nouvelle chronique de jurisprudence de droit de la propriété intellectuelle (15 sept. 2012 - 15 janv. 2013) paraît aujourd'hui à la Gazette du Palais !

Voici le plan de cette chronique d'hiver :



I. Propriété littéraire et artistique 
L’article L. 123-7 du Code de la propriété intellectuelle, qui limite les bénéficiaires du droit de suite post mortem aux héritiers légaux de l’artiste à l’exclusion de ses légataires testamentaires, est conforme à la Constitution. Ce texte a la vie dure.
Pour la Cour de cassation, l’originalité d’un logiciel résulte des choix opérés par son créateur, témoignant d’un apport intellectuel propre et d’un effort personnalisé. Cette position nous parait en accord avec la jurisprudence récente de la CJUE.
  II. Brevets
Le juge des brevets doit impérativement donner une définition précise de l’homme du métier : l’homme du métier est celui du domaine technique où se pose le problème que l’invention se propose de résoudre. C’est d’autant plus important que cette définition est un enjeu toujours très discuté par les parties.
  III. Marques, dessins et modèles
Pour la CJUE, l’appréciation de l’impression globale que procure un dessin ou modèle peut reposer sur le souvenir imparfait que l’utilisateur averti conserve en mémoire. C’est une solution qui fait opportunément preuve de souplesse.
Selon la CJUE, pour apprécier l'exigence de l'usage sérieux dans la Communauté d'une marque communautaire, il convient de faire abstraction des frontières du territoire des États membres. Cette décision est justifiée et importante. On regrette un peu qu’elle contienne quelques phrases assez mystérieuses.
  IV. Internet (questions transversales)
Voici la première application par la Cour de cassation de l’article 335-2-1 du Code de la propriété intellectuelle, qui incrimine la communication d’un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition, sans autorisation, d’œuvres protégées : les créateurs d’un logiciel de playlists de streaming musical sont condamnés. Mais les attendus de l’arrêt sont bien secs !
La Cour de cassation ne condamne pas les sites d’agrégation de liens qui renvoient vers les sites de télévision de rattrapage de M6 et W9. Pour autant, elle ne dit rien sur le droit des liens hypertextes profonds et c’est bien dommage !
  V. Dans le monde
Aux États-Unis, l’Agence France Presse est condamnée en contrefaçon pour avoir utilisé des photographies piochées sur Twitter sans autorisation du photographe : la juge new-yorkaise en charge de l’affaire a refusé d’extrapoler les conditions générales d’utilisation de Twitter. Une décision passionnante !


À lire à la Gazette du Palais !
Références de la chronique : Laure Marino, "Chronique de jurisprudence de droit de la propriété intellectuelle", Gaz. Pal. 6 mars 2013, n° 65, p. 16 et s.
Pour voir la précédente chronique, c'est ici.

Et pour voir la chronique suivante, c'est là.

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